Stage de pêche à la mouche soie naturelle + équipement haut de gamme adapté sèche / nymphe

Nous présenterons ici principalement la marque de soie naturelle Phoenix DT # 4 testée par nos soins, ainsi que la soie synthétique Terenzio Revolution CT (Conic Taper), aussi discrète qu’une soie naturelle, et le moulinet semi-automatique suisse Peux Fulgor 02 bien assorti avec des cannes Marryat Tactical Pro de 10′ # 4/5 et # 5/6. Puis nous montrerons l’intérêt de recourir dans certains cas à des soies naturelles pour pêcher en mouche sèche ou en nymphe ou en noyée en les comparant à l’utilisation de soies synthétiques flottantes. Nous évoquerons également l’hypothèse dans laquelle l’utilisation d’une soie naturelle avec une canne en bambou refendu peut se concevoir encore aujourd’hui. Enfin, nous préciserons les différents produits Mucilin pour graisser ou dégraisser une soie.

Tarifs de base (Niveau I) des prestations par jour et par personne : 200 € si une personne), 150 € (si deux personnes), 130 € (si trois personnes), 120 € (si quatre personnes). Cliquez sur ce lien actif pour voir le contenu des stages.


Stage peche a la mouche soie naturelle : présentation

Nous avons à gauche une soie naturelle anglaise Phoenix (www.phoenixlines.com) en pure soie de grande qualité qui peut être utilisée en mouche noyée, car c’est une soie « intermédiaire » qui coule lorsqu’elle n’est pas graissée. Mais une fois graissée avec du Mucilin rouge (cette graisse avec son applicateur est fournie dans la boîte), elle flotte parfaitement et fait merveille pour pêcher en mouche sèche. On la prendra en taille DT # 4 ou # 5 selon la puissance de la canne utilisée. Par exemple, pour charger ma canne « ultra douce » Jacky Boileau de puissance 4/5, il est préférable de prendre une soie Phoenix # 5 pour charger la canne à courte distance ; car, en général, la numérotation des soies naturelles est inférieure d’un numéro par rapport à la norme AFTMA pour les soies synthétiques, leur masse étant moindre sur les premiers mètres. Pour illustrer le propos, ma soie Phoenix # 4 pèse 25 g en totalité pour 27 mètres et les 9 premiers mètres pèsent 8 g, dont la pointe de 2 mètres avec un bas de ligne de 3,2 mètres (la pointe de 2 mètres et le bas de ligne pesant 1 g). Je précise que la masse des 9 premiers mètres d’une soie de # 4 est normalement de 7,8 g et pour une soie de #5, c’est normalement de 9,1 g. Il existe encore d’autres marques de soie naturelle : notamment, trois françaises, « Pêche à soie », « Antonio Perez », « Soie Chambord ». A droite, nous avons une soie synthétique italienne Terenzio Revolution (www.terenziosilklines.com) présentant les avantages d’une soie naturelle, sans les inconvénients de l’entretien. Les caractéristiques sont présentées ensuite.

Pour ceux qui seraient intéressés par une soie parallèle de la marque Phoénix visant à remplacer les anciennes lignes « Robinson », voici la correspondance avec la norme AFTMA pour la nomenclature avec des lettres adoptée par Phoénix : AA = soie n° 2 ; B = soie n° 3 ; C = soie n° 4 ; D = soie n° 5. Je précise également, comme le conseille Mr Mike Brookes qui gère les lignes Phoenix, qu’il est préférable de surcharger d’un numéro pour le choix de la ligne par rapport à la puissance indiquée sur la canne afin que celle-ci charge correctement à courte distance.

Dernière remarque : même si les fabricants de soies naturelles ou de soies synthétiques indiquent sur l’emballage de leurs soies, le profil et le numéro AFTMA, il est préférable de peser chaque soie sur les 9 premiers mètres, avec le bas de ligne utilisé, afin de connaître la masse exacte qui permettra de charger correctement la canne choisie. Seule cette précaution permet d’éviter certaines déconvenues.


Stage peche a la mouche moulinet Peux Fulgor 02 + soies synthétiques Terenzio Revolution CT5F ou Royal Wulff TT5F + cannes Marryat Tactical Pro 10′ # 4/5 et # 5/6 conception Pascal Cognard : pêche des gros poissons de la Drau en Autriche

Equipé d’un moulinet semi-automatique suisse Peux Fulgor 02 (www.peuxflyfishing.com), doté d’un frein micrométrique, et d’une soie synthétique verte Terenzio Revolution CT5F ou d’une soie synthétique blanche Royal Wulff TT (Triangle Taper) 4F sur la première bobine munie d’une manivelle, vous êtes armé pour rechercher en mouche sèche ou en nymphe légère les grosses truites arc-en-ciel, les grosses truite fario et les gros ombres de la Drau en Autriche. Avec la seconde bobine également munie d’une manivelle, chargée d’une soie synthétique blanche Royal Wulff TT (Triangle Taper) 5F, vous complétez votre arsenal pour rechercher ces poissons en tandem sèche/nymphe ou en nymphe au fil plus lourde ou en sèche volumineuse ou avec des petits streamers. Le tout sera utilisé, par exemple, avec une canne G. Loomis GLX StreamDance (High Line Speed) 9′ # 5 [action de pointe ou fast] ou deux cannes Marryat Tactical Pro 10′ # 4/5 [sèche] et # 5/6 [nymphe] (conception française de Pascal Cognard, triple champion du monde français de pêche à la mouche en individuel) [action de pointe basse ou medium fast] ou une canne 9′ # 6/7 « Ultra douce » Jacky Boileau [action presque de milieu ou medium].

Caractéristiques techniques des cannes Marryat Tactical Pro 10′ # 4/5 et # 5/6 Pascal Cognard : masse mesurée par mes soins = 97 g pour les deux cannes, mais la # 5/6 a les brins n° 2 et 3 avec plus de carbone car un peu plus lourd, ce qui explique sa puissance supérieure ; 11 anneaux  REC Recoil TM en Titane/nickel + anneau de départ Fuji SIC ; longueur de la poignée liège AAAA = 16,5 cm ; diamètre de la poignée au plus fort = 27 mm ; porte moulinet avec vissage vers le bas en aluminium 5040 anodisé avec le dessin d’une Truite gravé au laser = un très bon équilibrage de la canne avec le moulinet Peux Fulgor 02 ; distance entre la sortie de la soie avec le moulinet Peux Fulgor 02 et le premier anneau de départ de la canne = 63 cm ; action de pointe basse ou medium/fast à l’issue d’une traction de la soie entrainant une légère déformation du blank du quatrième brin (avec le porte-moulinet) ; action medium à l’issue d’une forte traction de la soie n’entrainant pas de déformation supplémentaire du blank du quatrième brin (avec le porte-moulinet) = canne avec une grosse réserve de puissance pour combattre un beau poisson en douceur avec une pointe fine du bas de ligne. Bref, deux excellents produits de conception française résultant de l’expérience en compétition de Pascal Cognard, triple champion du monde français de pêche à la mouche en individuel !!!

Caractéristiques techniques du moulinet semi-automatique suisse Peux Fulgor 02 en aluminium : capacité = soie WF5/ WF6 ou CT5F ou TT5F + 30m/30lbs de backing ; poids = 165,5 g ; dimension de la bobine = diamètre 73,5 mm / largeur 24,8 mm / profondeur 16,5 mm ; droitier ou gaucher ; frein micrométrique réglable pendant le combat ; bobine pouvant être équipée d’une manivelle (option pour les deux bobines ; + seconde bobine) pour bien enrouler le backing et la soie et travailler le poisson de façon manuelle, puis récupération rapide de la soie en semi-automatique en actionnant la gâchette ; changement aisé de la bobine (Il suffit de dé-clipser la bobine de son moyeu en exerçant une pression sur la bobine avec deux doigts, de l’arrière du moulinet vers l’extérieur) ; sur le pied du moulinet, côté gauche au milieu (voir photo ci-dessus), figure deux petits disques en caoutchouc permettant de bloquer le fil du bas de ligne pour changer une mouche ou faire une potence sur la pointe, quand on est au milieu de la rivière ; garantie à vie internationale. L’outil idéal pour pêcher les eaux rapides autrichiennes de la majestueuse et puissante Drau ou Drave, en Carinthie, et capturer de beaux poissons en les combattant « au moulinet » !

Caractéristiques de la soie synthétique Terenzio Revolution CT # 5 F : longueur mesurée de la soie = 29,5 mètres ; poids total de la soie = 24 g ; longueur de la tête conique triangulaire = 9,5 m ; poids de la tête = 10 g ; longueur du running line = 20 m ; poids du running line = 14 g, soit 0,7 g / m ; longueur de la tête avec le bas de ligne conique fourni de 2 m = 11,5 m, masse totale de 11,8 g ; longueur de la tête avec le bas de ligne conique fourni de 1,5 m = 11 m, masse totale de 11,6 g ; couleur de la soie = olive claire pour la tête et olive un peu plus foncé pour le running line ; un pot de graisse silicone fourni. La soie Revolution possède l’avantage de la discrétion d’une soie naturelle et la quasi absence de contrainte d’une soie synthétique. A titre de comparaison, la tête d’une soie synthétique Triangle Taper Lee Wulff # 5 fait 11,5 m et pèse à 9 m / 9 g, à 10 m / 10,5 g, à 11 m / 11,5 g et à 12 m / 12,5 g. Il est préférable de l’utiliser avec une canne de puissance # 5 à # 6/7, tandis que la tête de la soie Terenzio Revolution CT # 5 peut être utilisée avec une canne de puissance # 5 ou # 5/6.


Stage peche a la mouche soies naturelles : comparaison avec les soies synthétiques classiques

L’intérêt de recourir à l’utilisation d’une soie naturelle pour pêcher en mouche sèche ou en nymphe légère est d’assurer une présentation des plus discrète, car le posé est plus délicat et l’arraché plus silencieux. A numéro égal, avec une soie synthétique classique , elle est plus fine (et donc pénètre mieux dans l’air) et, bien graissée, elle a une densité inférieure, ce qui lui assure une meilleure flottaison et il en résulte donc des arrachés en douceur. Elles peuvent être utilisées avec des bas de ligne plus courts et plus fins en diamètre, toujours pour un souci de discrétion. Ce n’est pas pour rien que les pêcheurs du sud de la France qui pêchent notamment, la Dourbie, le Durzon, la Sorgues ou la Vis… utilisent des soies naturelles. Les eaux de ces rivières que j’ai fréquentées sont en effet très cristallines et la plus grande discrétion doit être de mise, plus que nulle part ailleurs. Deux mots au sujet de la notion de densité qui ne doit pas être confondue avec celle de la masse. La densité d’une soie se mesure par rapport à la densité de référence qu’est l’eau. Plus une soie a une masse volumique inférieure à celle de l’eau, plus elle flotte et plus sa masse volumique est supérieure à celle de l’eau, plus elle coule. Un exemple vaudra mieux qu’un long discours : une soie multi-tips est une soie dont les différentes pointes ont une longueur et une masse identique avec des densités variables : flottante F, intermédiaire I (S 1,5), moyenne plongeante (S 3) ou coulante rapide (S 8).

En revanche dans le nord de la France, en Bourgogne ou en Franche-Comté, par exemple, les pêcheurs préfèrent souvent pêcher avec des cannes G-Loomis GLX # 6 avec des soies synthétiques Triangle Taper Lee Wulff # 5 avec de très long bas de ligne, entre 5 à 7 mètres. C’est notamment le cas des pêcheurs de la Seine à Vix, de la Loue à Ornans, du Doubs Franco-Suisse à Goumois qui utilisent un tel matériel parce qu’il pêchent beaucoup en nymphe à vue et parce que les rivières sont larges, ce qui demande un long bas de ligne pour assurer à la fois une présentation discrète et pour faire de belles dérives sans faire draguer la mouche ou la nymphe.

Mais pour conclure, lorsque l’on veut pêcher en mouche sèche par exemple des petites rivières du Morvan ou du Châtillonnais en Bourgogne, sous un couvert végétal, l’utilisation d’un petit fleuret de 6’10 (2,08 mètre) # 4/5, une Jacky Boileau de la série « voyageur » pour ne pas la nommer, avec une soie naturelle, la pêche devient un vrai régal et permet de séduire des poissons retords, parce que sollicités avec du matériel adapté et très discret. De même, si l’on veut pêcher en mouche noyée avec une canne standard de 9′ ou mieux encore avec une canne Trout Spey de 11′, une soie naturelle avec une pointe dégraissée permettra de faire de beaux roulés et d’assurer une présentation de la mouche-leurre au bon niveau. Je vous invite à me suivre sur ces petits chemins de traverse pour tester le bien fondé de mes dires au cours d’un stage pêche à la mouche en sèche ou en noyée avec soies naturelles !!! Cela pourra être aussi l’occasion de tester l’utilisation d’une soie naturelle sur une canne en bambou refendu Pezon & Michel « Super Parabolic PPP » Fario Club type Charles Ritz, de 8’5, # 5/6 et ainsi de mieux comprendre les sensations qu’on pu éprouver certains pêcheurs de la moitié du XXième siècle, lors de l’apogée de la firme française de renommée internationale que fut Pezon & Michel.


Stage peche a la mouche soies naturelles : utilisation avec une canne en bambou refendu et comparaison avec une canne en carbone

En France, durant le XXième siècle, la société emblématique pour la construction de cannes en bambou refendu fut Pezon & Michel. Et, sur l’historique de cette maison avec la collaboration de Charles Ritz, on consultera avec intérêt les pages suivantes : Pierre Coursaget et Laurent Sainsot, « Les refendus de Pezon & Michel », revue Plaisirs de la Pêche, mai-juin 1994, n° 31, pp. 22 à 25 ; Pierre Coursaget et Bernard Caminade, L’argus de la pêche Tome 3, Identification et cote, Les cannes à pêche de collection, Pécari, 1997, pp. 143 à 155 ; Michel Winthrop, « 100 ans de pêche en eau douce », Flammarion, 2001, pp. 66 à 68 ; Pierre Coursaget, « La pêche et son musée », La Simarre, 2015, pp. 57 à 70.

Dans les années 1950/60, les possesseurs de cannes en bambou refendu Pezon et Michel utilisaient des soies naturelles parce que, d’une part, c’étaient les matériaux de l’époque et, d’autre part, parce que cet ensemble était adapté aux rivières pratiquées, à savoir les « chalkstreams » ou les cours d’eau assez larges et lents. En effet, la nature même de l’action de ces cannes implique des lancers assez longs d’une douzaine de mètres environ et la nature même de la soie naturelle permet des posés et des arrachés discrets à cette distance sur des eaux calmes. En effet, ces cannes en bambou refendu n’ont pas beaucoup de « couple », c’est-à-dire qu’elles fonctionnent moins bien à courte distance, car il faut un minimum de puissance pour mettre en oeuvre leur action. Or, la masse pour charger ces dernières est d’environ 9 g pour une puissance # 5, toutes choses égales d’ailleurs, c’est-à-dire qu’il faut sortir au moins 9 mètres pour que ces cannes s’expriment pleinement. Sur des lancers courts, l’action parabolique progressive de ces cannes en bambou refendu est en revanche moins adaptée, alors que la réactivité d’une canne en carbone assortie d’une soie naturelle fait merveille. Evoluer sur des eaux rapides, en pêchant l’eau, devient à la fois plus facile et surtout plus confortable en raison de la légèreté des cannes en carbone. C’est la raison pour laquelle, on comprend mieux aujourd’hui pourquoi les pêcheurs d’antan avaient tendance à ne pêcher que les gobages et à faire des pauses « contemplatives », car manier intensément une canne en bambou refendu Super Parabolic PPP Fario Club type Ritz 8’5 de 155 g pendant toute une journée, en pêchent l’eau, nécessite d’avoir un bon coup de poignet ! Et l’on est encore plus admiratif de Maurice Simonet qui utilisait un refendu Pezon & Michel de 10 pieds offert par Charles Ritz pour remplacer sa canne en frêne de 3 mètres pesant environ 300 g ! Au reste, ce grand monsieur et grand technicien de la pêche que fut Charles Ritz a toujours été en harmonie avec son temps, en défendant dès son apparition la fibre de verre — procédé inventé par un français, Henri Dubois, mais dont le brevet fut racheté ensuite par la firme américaine Conolon — et en adoptant vers la fin de sa vie la fibre de carbone, sans aucun préjugé, pour ses nouvelles qualités. Et si la vie lui avait accordé plus de temps, il aurait sans doute approuvé la coexistence du bambou refendu et de la fibre de carbone, à l’instar de la prestigieuse firme américaine Thomas & Thomas qui produit des cannes de renommée mondiale dans les deux matériaux, en tenant compte de l’évolution technologique apportée aux différents composants. Ainsi, les cannes en bambou Thomas & Thomas des séries « Classic » et Individualist » sont faites à la main et allient le raffinement « vintage » aux performances techniques des cannes modernes, avec cependant les contraintes inhérentes à la matière naturelle de la plante de bambou.

Tout sur la graisse et les produits Mucilin : le rouge, le vert et le bleu

Le Mucilin rouge est une graisse utilisée pour graisser les soies naturelles, les bas de ligne et les mouches à plumes molles (flancs de cannes) comme la « peute bourguignonne ». C’est la graisse qui est vendue avec les soies naturelles Phoenix. Elle permet d’assurer une bonne flottaison de l’ensemble de la ligne pour bien pêcher en sèche et faire une belle présentation de la mouche qui doit toujours flotter parfaitement.

Le Mucilin vert est une graisse utilisée pour graisser les soies synthétiques et les bas de ligne, car il est composé de silicone adapté pour le polyuréthane et autres matières synthétiques, etc…

Le Mucilin bleu est une pâte utilisée pour dégraisser et faire couler les bas de ligne ou la pointe des soies naturelles pour pêcher en noyée ou en nymphe.