Stage pêche à la mouche au féminin

Quoi de mieux que la présentation d’une ancienne championne américaine de lancer à la mouche pour introduire le sujet de la pêche à la mouche au féminin : autrement dit, c’est évoquer la carrière prestigieuse en compétition de Joan Salvato Wulff dans les années 1937-1960. Elle obtint en effet 17 titres nationaux (Etats-Unis), 1 titre international, le prix national du lancer à la mouche le plus long dans un concours masculin en 1951 et le lancer le plus long dans un tournoi officiel – 161 pieds (49 mètres) en 1960. Elle prouvait ainsi, comme elle le décrit dans ses ouvrages : (Joan Wulff’s Fly Casting Techniques, Illustraded by Francis W. Davis, Lyons & Burford, New-York, 1987 ; Le lancer de  la mouche – Ses différentes techniques, Traduction de Gabrielle et Christian Fourquet, Gerfaut, Paris 1997 ; Joan Wulff’s New Fly-casting Techniques, Illustraded by David Shepherd, 2e édition, Lyons Press, 2016) ; Joan Wulff’s Fly-Fishing, Expert Advice from a Woman’s Perspective [La pêche à la mouche de Joan Wulff, Conseils d’experts d’un point de vue féminin], 1ière édition 1991, avec la préface de Joan Wulff pour la seconde édition de 2024, Stackpole Books, 2024, que ce n’est pas la force physique qui est principalement nécessaire pour pratiquer cette belle pêche, mais que c’est avant tout une question de pure technique. Une autre femme, japonaise, Misako Ishimura est une compétitrice internationale de haut niveau pour la pêche à la mouche à l’occidentale. Elle est la capitaine de l’équipe japonaise de pêche à la mouche pour les compétitions internationales de pêche à la mouche. Cette femme est au Japon ce que Joan Wulff est aux États Unis. Elle maîtrise tant le lancer Tenkara ancestral japonais que le lancer de la mouche occidental contemporain utilisé aux USA et en Europe (KELLEHER (Kevin C.) [américain] et ISHIMURA (Misako) [japonaise] : Tenkara. Radically Simple, Ultralight Fly Fishing [en anglais], 1 ière édition Lyons Press USA, mai 2011. C’est le premier livre sur le Tenkara publié en occident. Puis une seconde édition Lyons Presse USA, mars 2021. Le livre comporte un chapitre 14 intitulé : « tenkara women » [le tenkara et les femmes]). Et il va sans dire et cela va encore mieux en le disant comme l’a énoncé Talleyrand, que l’apprentissage de cette gestuelle sera d’autant mieux réussi qu’il sera prodigué par un moniteur guide de pêche professionnel diplômé par la Fédération Française de Pêche à la Mouche et au Lancer ; la France étant la nation la plus titrée au monde dans les compétitions de pêche à la mouche. Nous ajouterons pour achever cette présentation que la gestuelle acquise lors d’un stage peche a la mouche peut être transposée par ces dames lors d’une journée de pêche de la truite au toc ou d’un week-end de pêche des carnassiers aux leurres.

Tarifs de base (Niveau I) des prestations par jour et par personne : 200 € si une personne), 150 € (si deux personnes), 130 € (si trois personnes), 120 € (si quatre personnes). Cliquez sur ce lien actif pour voir le contenu des stages.


Stage peche a la mouche au féminin dans le Morvan :

Voilà une ravissante équipe de dames que l’équipe de France de pêche à la mouche aimerait bien compter dans ses rangs pour promouvoir sa communication lors des compétitions de pêche de ses féminines en France ou à l’étranger !

Quand ces dames se mettent à la pêche à la mouche, les poissons tremblent !!! D’ordinaire, ce sont ces dames qui offrent un séjour pêche à leur mari comme cadeau. Cette fois-ci, c’est Bruno qui a eu cette bonne idée et qui a offert à son épouse et à sa belle-soeur un stage de pêche à la mouche. Le premier jour, une fois le rituel du matin pour apprendre la gestuelle sur un plan d’eau, nous avons pêché une petite rivière du Morvan où nous avons principalement pris des chevaines et spirlins, ainsi qu’une truite sauvage. Le deuxième jour, sur une autre petite rivière adaptée pour effectuer des lancers de précision, les truites étaient plus mordeuses et les prises plus nombreuses. L’après-midi sur la Cure, elles prirent truites, vandoises et ombres et éprouvèrent la joie et les bonnes sensations de ramener seules leurs poissons. Le dernier jour, le temps n’était plus de la partie en raison des pluies de la nuit qui firent gonfler les cours d’eau. Heureusement, Fabienne a bien ouvert le bal le matin en prenant une truite sauvage du Chalaux avec une mouche morvandelle, la « Chalaux », pendant que les eaux n’étaient pas encore teintées. Une fois de plus, la gent féminine montre avec quel talent elle maîtrise cette pêche pleine de grâce qu’est la pêche à la mouche. Bravo Mesdames !!!

Une mouche typiquement morvandelle (d’inspiration hollandaise et scandinave ?) à utiliser sur la Cure, l’Yonne et le Chalaux et sur toutes les rivières morvandelles pour pêcher à la mouche : LA « Chalaux », qui est une imitation de March Brown ou brune de mars ou Rhithrogena – Ecdyonurus [famille des Heptageniidae], dans sa version mouche noyée dès l’ouverture de la truite, en sèche (une araignée marron/rousse à corps brun ou rouge) ou en émergente avec un montage parachute pour pêcher dans la pellicule de l’eau lorsque les poissons deviennent ensuite plus difficiles. La Chalaux, en montage parachute, imite également une émergente de sedge roux (Phryganes-Trichoptères) très présent dans le Morvan dès l’ouverture de la truite sur certains ruisseaux, lorsqu’elle est montée sur hameçon caddis et sans cerques. Bref, une mouche d’ensemble à tout faire, utilisable aussi bien sur les eaux calmes d’un réservoir en émergente de chironome que sur les eaux rapides d’Autriche ou de Slovénie comme substitut à un sedge !


Quand un stage de pêche à la mouche se pratique en couple, quelle émulation !

Rémi a eu une excellente idée en invitant son épouse Françoise à venir faire un stage de pêche à la mouche dans le Châtillonnais. Mais quand les dames pratiquent cette technique, les maris n’ont qu’à bien se tenir car celles-ci s’adaptent très vite à cet art plein de délicatesse. Et s’il est bien connu que la femme est l’avenir de l’homme comme le chante le poète, il est également vrai que les femmes sont l’avenir de la pêche à la mouche et au lancer et de la pêche sportive en général !!!

Et une petite piqure de rappel après la première vaccination est souvent nécessaire pour améliorer son geste afin de bien pêcher à la mouche !

Rémi et Françoise ont voulu parfaire leur gestuelle et faire un petit coup de pêche en soirée sur l’Ouche prés du Parc de la Colombière à Dijon. Ils ont pris des chevaines et Françoise a même pris une petite truite fario sauvage. Voilà qui confirme bien que la pêche pratiquée dans le cadre de stages féminins a de beaux jours devant elle !!!


Stage de pêche à la mouche au féminin par une japonaise en Bourgogne ! (Souvenir actualisé au sujet du lancer de la mouche japonais contemporain)

Précisions terminologiques liminaires : Au Japon, la pêche ancestrale [orientale] pratiquée par les pêcheurs modestes, uniquement avec une canne en bambou [ou aujourd’hui en carbone], une ligne courte et une mouche, doit être dénommée « Pêche Tenkara » ( テ ン カ ラ = [te n ka ra = depuis les cieux] et 釣 り= [pêche] — « Pêche depuis les cieux ») ou pêche « traditionnelle » avec une mouche fouettée. Lorsqu’on ajoute à cet ensemble un moulinet avec une longue ligne, on doit alors parler de « pêche à la mouche » [occidentale]. En outre, la « pêche à la mouche » [avec un moulinet], depuis la seconde guerre mondiale jusqu’à environ la fin du 20e siècle, est pratiquée généralement avec la méthode de lancer de la mouche « moderne » à l’instar du français Charles Ritz, alors que la pêche à la mouche, pratiquée depuis le troisième millénaire, utilise généralement la technique du lancer de la mouche « contemporain » à la manière de l’américain Steve Rajeff. Et depuis la sortie au Japon du film américain de Robert Redford « A River Runs Through It [Une rivière le traverse] — Et au milieu coule une rivière », japonais et japonaises se découvrent une véritable passion pour cet art de la pêche à la mouche à « l’occidentale ».

Ayant quitté le Japon pour d’un séjour en France, Kei, qui avait déjà eu recours aux services d’un guide de pêche japonais pour de l’accompagnement, tant dans son pays natal qu’en Europe et en France, a néanmoins voulu faire un stage avec un moniteur diplômé par la Fédération Française de Pêche à la Mouche et au Lancer. Ses attentes ont été comblées, car elle a reçu un enseignement complet du point de vue de la biomécanique qui lui a déjà permis de corriger une partie de sa gestuelle. En effet, au Japon, elle avait reçu un enseignement avec le style de lancer japonais de la mouche, « moderne », de Kenichiro [Ken] Sawada (Fly Casting Techniques, フライキャスティングのテクニック, 1994, [pour une canne à une main]) qui, lui-même, avait reçu l’influence de la méthode « moderne » du lancer français HS-HL [High Speed-High Line] (1972) de Charles Ritz. Kei faisait donc un peu trop de rotation du poignet sur le final de son arraché. On ne lui avait pas suffisamment expliqué jusque-là, l’importance de l’élévation de la main dans son geste sur arraché, des différents blocages et de la bonne extension d’un bas de ligne correctement équilibré selon les recommandations de Jan Astier, ancien membre de l’équipe de France. Et les résultats subséquents qui s’ensuivirent lui ont permis de vérifier l’efficacité de la méthode « contemporaine » du lancer linéaire et angulaire à la « française » ou à la « French » (« French-style linear and angular casting »). Une dizaine de jolies truites fario furent prises en pêchant l’eau avec des « Peutes » et mouches de mai, fabrication maison. J’en profite pour dire au passage que le style de lancer vertical de Kenichiro Sawada avec une canne à deux mains (Casting with Salmon Rod, ダブルハンド・フライキャスティング, 1995, [pour une canne à deux mains]), toujours dans le style « moderne » de la méthode de lancer HS-HL de Pierre Creusevaut et de Charles Ritz (1972), est parfaitement bien exécuté, avec les deux mains toujours bien synchronisées, lors de l’élévation de la canne. Aujourd’hui, la méthode japonaise, « contemporaine », du lancer de la mouche, avec Tomonori Higashi (Controlled Fly Casting, 2011), se rapproche plus des styles de lancer américain et français contemporains, dont l’objectif essentiel, dans un lancer de la mouche idéal et efficace, est de faire produire à la pointe de la canne une trajectoire droite ou linéaire, c’est-à-dire avec une ligne tendue ou rectiligne et une boucle de retournement serrée. Tomonori Higashi a également traduit en japonais l’ouvrage de l’américain de Mel Krieger : The Essence of Flycasting (1987), Tsurijinsha, 1995.

L’ironie du sort fait que lorsqu’on pratique le lancer linéaire et angulaire, de « base » (à courte distance), contemporain, à la française, sur des eaux rapides, et dans certains cas, on ne fait que pêcher « Tenkara », c’est-à-dire linéairement avec un « lancer de la mouche en premier » où la mouche « Peute » japonaise Tenkara touche l’eau la première suivie d’une petite partie de la pointe du bas de ligne, lors d’une courte dérive (Schéma de lancer et mouche Tenkara : Source discovertenkara + « Peute » bourguignonne française). Le temps historique et l’espace géographique sont alors singulièrement réduits entre le Japon et la France et la boucle entre le style ancestral de l’orient et le style contemporain de l’occident est bouclée, sans qu’il soit vraiment nécessaire de se préoccuper de l’existence ou non d’un moulinet. En effet, la technique du lancer (linéaire et angulaire, avec l’unique utilisation de la seule main tenant la canne), la dérive de la mouche et la capture du poisson sont finalement quasiment identiques !!! Les analogies entre les deux styles sont pédagogiquement vraiment frappantes : l’utilisation d’une seule main dans les deux techniques permet de mieux obtenir le respect de la règle fondamentale des 180° sur l’axe des lancers arrière et avant ; et, évite ainsi des rotations du poignet dans le plan vertical et de tourner le poignet vers l’extérieur dans un plan horizontal lors de l’arraché. Le débutant (en Tenkara ou en lancer Français) part donc sur de bonnes bases fondamentales qui lui permettront de progresser plus rapidement dans la pratique contemporaine de la « pêche à la mouche » à l’occidentale et de réaliser le fameux « Tight lines » (Lignes tendues et boucles serrées) des anglo-saxons !!!



Séjour de pêche à la mouche en famille en Pays Châtillonnais !

Amélie a offert à ses parents un stage de pêche à la mouche et a quitté Paris le temps du week-end pour partager avec Evelyne et Christian un moment de détente au bord de l’eau, au milieu des prairies et forêts verdoyantes. Que du bien-être, surtout lorsqu’on capture sa première truite sauvage et que l’on combat un énorme chevaine qui fait plier la canne avant de casser le bas de ligne !!! De quoi mordre à l’hameçon de la pêche sportive pour continuer cette aventure en en venant pêcher les carnassiers en barque sur les plans d’eau de Bourgogne !

Et pour finir au sujet de la pêche à la mouche au féminin, Mesdames, je vous invite à lire un petit libre exquis, écrit par une charmante dame qui aimait la pêche, la chasse, les chiens, les fleurs, les jardins et qui aimait passionnément la pêche à la mouche : Jacqueline de Chimay, Plaisirs de la Pêche, Truites et Saumons, Hachette , 1962. Vous y trouverez plein de règles de bons sens, concernant la pêche en générale, qui semblent aujourd’hui être oubliées par la gent masculine !